Autrefois, le poste de Manager était le Graal, synonyme de reconnaissance, de pouvoir, de réussite. Aujourd’hui, etre manager c’est une autre histoire.
Beaucoup voient désormais le management comme une galère remplie de mails tardifs, de réunions inutiles et de dilemmes existentiels sur le bien-être des équipes et les exigences du chiffre. Ajouter à cela la pression des résultats, les conflits à arbitrer et cette sensation de n'être ni vraiment aimé par ses équipes, ni totalement soutenu par sa hiérarchie... et vous obteniez un poste qui fait moins rêver que jadis.
Mais il reste des passionnés ! Ceux qui aiment transmettre, accompagner, structurer et voir les
autres évoluer. Ceux qui trouvent du sens dans le collectif, qui savent jongler entre objectifs et motivation, et qui arrivent à s’épanouir dans ce nouveau rôle.
En somme, être Manager aujourd'hui, c'est un peu comme vouloir être chef d’orchestre. Ça ne fait pas forcément rêver tout le monde, mais pour ceux qui aiment le défi, c’est une belle aventure !
Quand on n’est pas Manager, on aimerait le devenir. Et quand on le devient on regrette quelque fois de l'être. Avant d’être Manager, on se dit : « Ah, si j’étais à sa place, je ferais mieux ! Moins de pression, plus d’autonomie, plus de reconnaissance...» Puis une fois dedans, on réalise que l’autonomie est relative, que la reconnaissance est souvent silencieuse et que la pression est envahissante. Il y a des moments de fierté, bien sûr, mais aussi des jours où on donnerait tout pour redevenir « simple exécutant » et se contenter de suivre les consignes.
Finalement, c'est un équilibre à trouver. Savoir pourquoi on fait ça, ce qui nous motive vraiment et accepter que, parfois, on rêve de fuir… avant de se rappeler pourquoi on est monté à bord.
Quelle est la solution ?
À vrai dire, il n’y en a pas UNE, mais plusieurs, et elles dépendent de ce qu’on veut tirer du
rôle de manager.
Accepter que le management soit un métier à part entière
Beaucoup deviennent Managers parce qu’ils sont bons techniquement. Mais gérer des gens,
ce n’est pas juste une promotion : c’est un changement de métier. Il faut l’accepter et se
former, plutôt que d’espérer « gérer au feeling ».
Arrêter de vouloir plaire à tout le monde
Un Manager qui veut être aimé finit souvent frustré. Un Manager qui veut être respecté sans écraser les autres a plus de chances de bien vivre son rôle. La clé ? La clarté des attentes et la cohérence.
Garder des moments sans management
Le piège, c’est de ne plus faire que ça et d’oublier ce qui nous animait avant. Continuer à mettre les mains dans le métier, garder un pied dans l’opérationnel (sans étouffer l’équipe !) aide à ne pas se sentir déconnecté.
Apprendre à déléguer et à lâcher prise
Un Manager qui veut tout contrôler devient vite un zombie épuisé. Déléguer, ce n’est pas juste répartir des tâches, c’est faire confiance et accepter que les choses soient faites différemment de ce qu’on aurait imaginé.
Ne pas se laisser bouffer par le système
Les réunions inutiles ? On en coupe la moitié. Les mails tardifs ? On apprend à dire non. La pression qui vient d’en haut ? On la filtre plutôt que de la transmettre en mode « patates chaudes ».
Savoir quand il est temps de passer à autre chose
Parfois, on devient Manager parce que c’était « la suite logique », mais ce n’est pas toujours
le bon chemin. Il faut savoir s’écouter : si on ne trouve plus de plaisir, rien ne nous empêche
de bifurquer vers un autre rôle avec plus d’expertise ou d’autonomie.
La vraie solution : retourner à un management plus opérationnel, plus concret, plus ancré dans la réalité du terrain.
Le Management « stratégique », avec ses KPIs, ses comités de pilotage et ses tableaux Excel
qui prédissent l’avenir, peut vite devenir frustrant si on aime voir les choses bouger réellement. À l’inverse, le Management opérationnel, c’est être au cœur de l’action, là où les décisions ont un impact immédiat et où on garde un lien direct avec les équipes et les clients.
C’est aussi une façon de redonner du sens à son rôle. Beaucoup de Managers fatigués ne sont pas épuisés par le travail lui-même, mais par le manque de visibilité. Revenir au terrain, c’est reprendre la main, sentir l’énergie du quotidien et sortir des cycles de réunions sans fin.
Le Management opérationnel est une alternative qui pourrait (re)motiver ceux qui doutent du rôle de manager aujourd’hui ?
Il y a là, peut-être une piste intéressante à creuser : et si on réhabilitait le Management opérationnel comme un vrai choix de carrière et non comme un « échec » du management stratégique ?
Aujourd’hui, trop souvent, être « Manager opérationnel » est perçu comme un passage obligé
avant d’accéder à des postes plus élevés. Mais en réalité, c’est là que tout se joue : c’est le Manager opérationnel qui connaît ses équipes, qui comprend les réalités du terrain et qui fait en sorte que les stratégies deviennent autre chose que des réunions inefficaces aux Powerpoint imbuvables.
Peut-être qu’il faudrait même valoriser cette fonction davantage par :
Des formations spécifiques au management de terrain, plutôt que de vouloir formater tout le monde au « pilotage stratégique ».
Des perspectives d’évolution horizontales, où on peut devenir expert en management de terrain sans forcément devoir basculer vers un rôle de direction.
Une reconnaissance plus forte, car ce sont ces Managers qui garantissent que les équipes restent engagées et que la boîte tourne au quotidien.
Bref, redonner au Management opérationnel ses lettres de noblesse, plutôt que de le voir comme une étape transitoire.
Est-ce que les entreprises sont prêtes à cette évolution ou elles sont encore trop bloquées dans la vision « plus je monte, mieux c’est » ?
Vous souhaitez redonner de l’autonomie, de la confiance à vos Managers ?
Good Sense Consulting et ses experts, peuvent vous apporter leur aide et passer du « stratégique à l’opérationnel »
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